mercredi 22 décembre 2010

La cité des Athéniens et la fête des Panathénées.

Vocabulaire.

Acropole : colline sur laquelle se dresse le sanctuaire dédié à Athéna.
Agora : place publique de la cité d’Athènes.
Barbare : étranger non grec.
Citoyen : habitant admis à participer aux affaires de la cité.
Démocratie : forme de gouvernement dans lequel le pouvoir appartient aux citoyens.
Ecclésia : assemblée des citoyens d’Athènes.
Esclave : personne non libre soumise à un maître qui est son propriétaire.
Guerres médiques : guerres opposant les cités grecques à l’Empire perse entre 490 et 479 avant J-C.
Guerre du Péloponnèse : guerre opposant les cités grecques regroupées autour de Sparte et d’Athènes, entre 431 et 404 avant J-C.
Hoplite : combattant grec à pied (fantassin) lourdement armé.
Magistrat : citoyen choisi par pour exercer une fonction publique.
Métèque : étranger libre, de langue grecque, vivant à Athènes.
Orateur : personne qui prononce un discours public.
Pnyx : colline sur laquelle se déroulent les débats de l’Ecclésia.
Procession : défilé en l’honneur d’un dieu ou d’une déesse (chants et prières).
Stratèges : nom donné aux dix élus par l’Ecclésia chargés de l’armée, de la flotte, des relations avec les autres cités et des fêtes religieuses (Périclès est le plus célèbre).


La fête des Panathénées.

Où et quand se déroule-t-elle ?

Dans la cité d'Athènes, vers le Ve siècle avant Jésus-Christ.

Quelle est la nature de cette fête ?

Il s'agit d'une fête à la fois religieuse et civique. A Athènes, les magistrats élus (comme les archontes) fixent le cadre du culte dans la cité. Ils règlent l'itinéraire des processions, d'un point à un autre de la ville. Ils déterminent le calendrier religieux longtemps à l'avance. Ils veillent au financement des cérémonies, surtout par l'intermédiaire des citoyens les plus riches. Tous les quatre ans, un culte est rendu à la déesse protectrice de la cité, Athéna : on parle de culte poliade (de polis, la cité en grec), qui mélange religion et politique.

Qui participe à cette fête ?

La majorité de la population athénienne n'est pas citoyenne. Vers 480 avant Jésus-Christ, on peut estimer la population athénienne à environ 150 000 personnes. Les citoyens, c'est à dire ceux qui participent au vote, aux décisions politiques et qui défendent la cité (des hommes, nés de deux parents athéniens, ayant accompli leur service militaire) sont au nombre de 30 000. Tous les habitants de la cité participent en principe à cette fête : citoyens mais aussi jeunes, femmes, esclaves et métèques. On compte ainsi environ 40 000 esclaves et moins de 5 000 métèques. on peut déduire de ces chiffres la présence de 75 000 femmes et enfants (selon V. Ehrenberg). Ces personnes ne participent pas à la vie politique de la cité ni à sa défense : elles ne sont pas citoyennes. La fête des Panathénées (de tous les Athéniens en grec) est un moyen de faire participer tous les habitants à un acte politique et patriotique : rendre un culte à la déesse protectrice de la cité lors d'une manifestation opulente qui cherche à concurrencer les grandes manifestations panhelléniques de l'époque (comme les Jeux olympiques).

Dans quels lieux se déroule la fête ?

Une procession passe la porte du Dypilon (située dans la partie nord-ouest de l'enceinte qui entoure la ville), remonte la voie sacrée (ou dromos) vers l'Acropole, pour s'acheminer vers le sanctuaire dédié à Athéna, entre le Parthénon et l'Erechtéion. Pour la carte, par ici.

Comment se déroule fête ?

La veille, les jeunes gens participent à des célébrations nocturnes (course au flambeau, danses, chants dont le fameux hymne homérique à Athéna). Le lendemain, la procession (ou pompè) traverse la ville avec le péplos, un vaste vêtement brodé durant neuf mois par les ergastines, choisies parmi les meilleures familles de la cité. Sur ce vêtement est brodé le combat victorieux des dieux de l'Olympe sur les Titans. Le péplos est placé sur un char en forme de navire, comme une voile. Arrivé à l'Acropole, le péplos est déposé sur la vieille statue en bois représentant la déesse, située dans le sanctuaire à l'intérieur de l'Erechtéïon (le xoanon). Puis des sacrifices sont organisés, notamment une hécatombe gigantesque qui permet de nourrir toute la population. Des concours sont ensuite organisés, ouverts à tous les Grecs, dont le prix est une amphore panathénaïque remplie d'une huile issue des oliviers sacrés de la déesse.

Quelles sont les traces de cette fête ?

Phidias a supervisé la sculpture de cette procession sur la frise ionique du Parthénon, temple principal du sanctuaire de l'Acropole.

Quel était le décor de la fête des Panathénées ?

Voici une séquence en 3 D du Parthénon dans son état actuel…


…et dans l’état qu’il avait sans doute au Ve siècle avant J-C avec le reste de l'Acrpole.


La frise des Panathénées témoigne de l'existence et du déroulement de cette grande fête civique.



Pour aller plus loin :

Cette page recense des adresses permettant de regarder et d'analyser la frise de Phidias. Par ici.

Deux exercices pédagogiques  : sur le plan de la frise des Panathénées -par ici et sur le déroulement de la fête lui-même -par ici

Un document qui décortique la fête à travers les restes de la frise de Phidias. Par ici.

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