Difficile de trouver de bonnes cartes sur l’évolution du conflit. L’atlas historique du site de Sciences Po (Paris) peut être d’une aide précieuse :
-carte du front nord-ouest en 1914.
-carte du front nord-ouest en 1915-1916.
-carte du front nord-ouest en 1917.
-carte des offensives de 1918.
Vocabulaire :
Armistice : arrêt des combats, mais qui n’efface pas l’état de guerre entre deux pays.
Arrière : partie du territoire en dehors de la zone de combat.
Censure : rétention volontaire d’une information dangereuse ou gênante par un état ou un média.
Emprunt de guerre : emprunt d’état réalisé durant le Première Guerre mondiale, dont le but est de financer la production d’armes en insistant sur le patriotisme des civils de l’Arrière.
Front : Zone de combat
Génocide : destruction planifiée d’un groupe humain (génocide arménien mené par l’état turc entre 1915 et 1916).
Guerre de mouvement : stratégie de conquête du territoire ennemi, fondée sur des attaques rapides et des batailles décisives.
Guerre de position : stratégie visant à défendre un territoire avec des troupes immobiles.
Guerre totale : guerre touchant les hommes, civils ou militaires, l’économie, la culture et la politique.
Inflation : flambée des prix.
Mutinerie : refus collectif d’une armée d’obéir aux ordres.
Pacifisme : mouvement de refus de toute forme de guerre.
Propagande : pression exercée par un état sur son peuple pour lui manipuler l’esprit et les idées.
La liste des dates repères de 3 e à savoir par cœur :
Août 1914, début de la Première Guerre mondiale.
1916, bataille de Verdun.
1917, Révolution russe.
11 novembre 1918, armistice.
Le nom des grands personnages :
Clemenceau (1841-1929) : homme politique français (radical). Il est pour la seconde fois, président du conseil en 1917. Par ses mesures énergiques, il assure une bonne tenue de l’état en temps de crise. Il est l’un des principaux artisans du traité de Versailles de 1919. Surnommé le « Tigre » ou le « Père la Victoire ».
Pétain (1856-1951) : général chargé en février 1916 de la défense de Verdun. Il en tire un grand prestige qui lui vaut de devenir maréchal de France en 1918. [1er parte].
Lénine (1870-1924) : né dans une famille bourgeoise russe, il entreprend des études de droit et adhère au Parti social-démocrate avant de devoir s’exiler pour ses opinions anti tsaristes. Il revient en Russie après la révolution de février 1917, expose ses idées dans les « thèses d’avril » et s’empare du pouvoir après la révolution d’octobre 1917.
Wilson (1856-1924) : président démocrate des Etats-Unis de 1912 à 1920. Très réticent face à la guerre en Europe, il décide de faire entrée son pays dans le conflit en 1917. Il énonce en 1918 « 14 points » censés garantir une paix durable et la liberté des petites nations. Il est l’inspirateur de la Société des Nations.
Des conseils pour les plus curieux :
Deux témoignages de guerre très forts :
E.M. Remarque, A l’ouest, rien de nouveau.
Henri Barbusse, Le feu.
Un recueil de lettres de poilus français : Paroles de poilus, Paris, Flammarion, 1997.
Deux très beaux romans, bien adaptés au cinéma :
Marc Dugain, La chambre des officiers –adaptation par François Dupeyron.
La convalescence en forme de calvaire d’une « gueule cassée », grand-père de l’auteur. Court mais fort. Le film est beau, grave et solennel.
Sebastien Japrisot, Un long dimanche de fiançailles –adaptation par Jean-Pierre Jeunet.
Une jeune femme recherche son fiancé porté disparu, peut être exécuté par l’armée française pour s’être auto-mutilé. Le roman est épatant, le film renouvelle la façon de montrer les combats de la Grande guerre au cinéma.
Une BD :
Tardi, C’était la guerre des tranchées, Casterman.
Tardi est le seul à avoir donné une réelle intensité graphique aux combats des tranchées.
Et un chef d’œuvre du cinéma :
Stanley Kubrick, Les sentiers de la gloire. Un pamphlet en noir et blanc contre la façon absurde dont les généraux français ont mené la guerre dans les tranchées. Longtemps interdit en France.
Les livres et la bande dessinée sont disponibles au CDI du collège et dans les bonnes bibliothèques. Les films sont disponibles en DVD.
La Grande guerre a marqué notre espace proche, parfois de façon évidente.
Habitants de Sains-en-Gohelle, voici un site remarquable qui évoque votre ville durant le conflit.
La nécropole de Lorette, marquée par les milliers de morts que le conflit a laissés sous nos pieds. Notre secteur est aussi un immense cimetière…
Une tranchée mise en scène sur le site canadien de Vimy.
Nous visiterons ces sites courant octobre…
Notre département a gardé moins de traces des combats (anciennes tranchées notamment) qu’à l’est du pays. L’urbanisation, les nouvelles zones industrielles, les voies de communication, les parcelles agricoles agrandies et remembrées ont effacé un grand nombre de vestiges. Pourtant, avec un avion et un œil bien exercé... Ici, des traces de mines explosées (les taches blanches) dans l’ancien no man’s land (délimité par les lignes bleues) du secteur d’Arras nord.
Certains endroits proches de Sains-en-Gohelle paraissent méconnaissables lorsque l’on regarde les cartes postales de l’époque : La Targette, à côté d’Aix-Noulette.
La reconstruction des villes dans les années 1920 a complètement transformé certains paysages urbains. Voyez Béthune, sa Grand place et son beffroi :
-avant 1914
-après 1918
-une vue des façades de la place restaurées dans les années 1920.
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